Ça n’arrive pas qu’aux autres les difficultés avec un crédit à la consommation

On peut être confronté à un accident de la vie (perte d’un emploi, rupture familiale, décès…) après la souscription d’un crédit (c’est le cas pour 75 % des dossiers de surendettement). La chute de revenus n’est alors pas due au comportement actif de l’emprunteur (accumulation excessive de crédits), mais à un événement extérieur, qui affecte ses revenus.

Les crédits à la consommation représentent environ 58 % des dettes dans les dossiers de surendettement. Sur 9 dossiers de surendettement sur 10 déposés à la Banque de France, on trouve au moins un crédit à la consommation, pour un montant moyen de 24 000 euros. 80 % des personnes en commission de surendettement ont contracté un crédit renouvelable.

On ne peut que conseiller de toujours conserver une petite marge dans son budget, pour faire face aux imprévus. C’est cette part d’épargne de précaution qu’il ne faut pas oublier d’ajouter à ses charges, quand on fait son budget.

Prendre les devants

Si l’on se trouve confronté à ce type de difficultés, a-t-on cherché à trouver une solution ? A-t-on envisagé des démarches auprès des créanciers ? A-t-on fait le point sur son budget ?…

Mieux vaut prendre contact le plus rapidement possible avec son conseiller bancaire, pour étudier avec lui les solutions : aménagement du crédit, report d’échéance, diminution des mensualités (dans le cas où il est possible d’allonger la durée du prêt), etc.

Détection des difficultés financières

La loi de séparation et de régulation des activités bancaires (du 26 juillet 2013) fixe les démarches à suivre pour leurs clients en difficulté ; ces recommandations sont déclinées dans la Charte Afecei (Association française des établissements de crédit et des entreprises d’investissement) que les établissements prêteurs s’engagent à respecter :

  • – détection : les établissements de crédit s’engagent à mettre en place des dispositifs de détection qui combinent alertes internes et connaissance du client (comportement financier) ;
  • – accompagnement : en respectant plusieurs étapes : prise de contact avec le client pour faire le point sur ses difficultés, proposition de solutions de gestion de compte et de crédit adaptées à sa situation ;
  • – formation des personnels sur les dispositifs à destination des clients fragiles ;
  • – suivi des mesures mises en place (avec la création d’un Observatoire de l’inclusion bancaire).

A savoir

Le Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP)

Il enregistre les défauts de remboursement et les informations relatives au traitement des situations de surendettement. Dès lors qu’un incident caractérisé est constaté, le client est informé par courrier qu’il sera déclaré à la Banque de France, s’il ne régularise pas sa situation dans un délai de 30 jours calendaires. Si aucune solution n’est trouvée, il sera inscrit au FICP pendant cinq ans, sauf s’il parvient à rembourser l’intégralité des sommes dues.

Important

Les saisies : il ne peut y avoir de saisie sur bien en cas de difficulté de remboursement des crédits à la consommation, sauf dans le cas des locations avec option d’achat.

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